LA SORCIÈRE ET LE MARTIEN

Myriam, orpheline, apprend qu’elle va changer de famille d’accueil. Elle est souvent moquée pour sa naïveté, mais cette candeur lui permet de voir ce que d’autres ne voient pas : des animaux qui parlent ou même des sorcières bienveillantes qui gardent la forêt surplombant la cité. Elle seule pourrait croire au destin du jeune Bilal qui, affirme-t-il, va rejoindre ses parents sur la planète Mars. Ce premier jour d’été sera pour eux le dernier qu’ils vivront sur le territoire de leur enfance. Le film de Thomas Bardinet a cette caractéristique aujourd’hui rare, d’être en accord avec une certaine idée du cinéma des premiers temps. Il sait dessiner d’une caméra stylo tout un univers que l’on pourrait imprimer. Une simplicité du trait narratif. Une ligne claire reconnaissable. Une définition empruntée à l’école belge de la BD, naturellement. Elle correspond parfaitement à l’idée que l’artiste se fait de son art.  Une clarté emprunte de doutes. Avec malice il dessine les contours d’une aventure cinématographique que l’on pourrait croire réserver aux enfants. Que ni-ni ! Thomas Bartinet nous balade. On se laisse prendre au jeu de cette aventure à  rebondissement. Une saveur enfantine nous envahie, celle de la page que l’on tourne pour lire avec gourmandise la suite des péripéties. A découvrir et à soutenir.

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