DERNIERES TRACES

le 19 décembre à 20h, Nef du musée d’Orsay. Projection du film de Dorota Kobiela & Hugues Welchman,  le 19 décembre.  Un film unique par son procédé, unique aussi de sa façon de nous faire entrer dans l’univers du peintre.

Le 7e Art a fait la part belle à Vincent Van Gogh. Rares sont les peintres qui ont cumulé, à l’heure de l’exposition VAN GOGH à Auvers-sur-Oise  – Les derniers mois que l’on peut découvrir au Musée d’Orsay, autant de films. Vingt-trois au total, regroupant fictions, documentaires, films d’art, essais… Le cinéma et l’art pictural ont presque toujours fait bon ménage. Peut-être est-ce dû à Vincent ? Entre autres, mais pas que ! Á sa personnalité, à sa mort trouble ? Á son aura ? Á la complexité de l’artiste ? Quoi de mieux pour construire une histoire qu’un personnage tourmenté ? Qu’importe la fiction, il est celui avec lequel vous avez rendez-vous au musée d’Orsay. Lui et ses dernières œuvres qui nous interrogent. Vincent Van Gogh est énigmatique, fascinant, en passe de devenir une icône. Ses derniers tableaux ne sont-ils pas la clé d’un mystère ? L’interrogation d’une vie ? Cet itinéraire chaotique d’un artiste qui ne tremblait pas devant une toile. Visiteur déambulant devant ses dernières peintures, ses derniers croquis et dessins, une question demeure : à Auvers, que cherche Van Gogh qui mène intensément de nouvelles explorations picturales, ses toiles au format « double carré » notamment ? Un parcours énigmatique – voulu -, on parle aussi de renouveau qui conduit à la chambre dans laquelle meurt l’artiste le 29 juillet 1890. Une énigme en quelque sorte, non élucidée. Un dernier coup de pinceau comme un signe. Le geste final de Vincent qui n’a jamais endossé – quoi qu’on en dise – l’étoffe d’un artiste maudit. Vincent était reconnu par ses pairs, seulement par eux, et quelques rares collectionneurs. Deux mois depuis son retour d’Arles et de l’asile de Saint-Rémy. Renaître, on pourrait alors l’espérer ? L’artiste se savait-il proche du fossé ?  A-t-il eu la main hésitante ?  Lui, qui malgré les affres de sa précarité, n’a jamais hésité à tracer fermement une courbe. Soixante jours, 74 tableaux, 33 dessins et les pinceaux sont à terre. L’exposition à découvrir jusqu’au 4 février 2024 au Musée d’Orsay  nous offre à voir une grande partie de ses dernières œuvres. Une quarantaine de tableaux et une vingtaine de dessins dont les chefs-d’œuvre, Le Docteur Paul Gachet, L’Eglise d’Auvers-sur-Oise, Champs de blé aux corbeaux. L’enivrante passion pour Vincent nous happe une nouvelle fois. Mais cette fois, Nienke Bakker et Emmanuel Coquery, les commissaires, qui portent bien le titre, nous offrent indirectement à réfléchir sur le cheminement d’un artiste proche de la mort. Une enquête. Que recèle les œuvres exposées ? Une trace ? Un signifiant pouvant expliquer le geste de Vincent que l’on voudrait suicidaire ? 
Pour toutes infos : Musée d’Orsay. Fermé les lundis et le 25 décembre. Nocturne les jeudis jusqu’à 21H45

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