Prix : 23 €, 182 pages
Prix 27 €, 200 pages
Vous êtes des afinados du 7e Art ! Alors plongez tête la première dans ces deux BD (Futuropolis). Vous y serez aussi à l’aise qu’une Esther William ou qu’un Johnny Weissmuller. Aussi sur, que le cinéma est le 7e Art.
Un peu de recule et nous voyons bien que nous avons entre les mains deux ouvrages hors normes. Le terme juste serait romans graphiques, historiques, pour les thèmes cinématographiques qu’ils abordent. L’anonymat et la lumière qui consument une carrière. Julien Frey au récit, Nadar au graphisme nous comptent l’aventure singulière de deux personnalités de l’industrie.
Le premier oublié de tous : Édouard Luntz (1931-2009) dont Michel Bouquet reconnaissait chez l’auteur de Le Dernier Saut était « l’un des plus grands cinéastes français ». Le second, au firmament d’un Hollywood naissant, y brûlera sa notoriété, Roscoe Arbuckle dit Fatty (1887-1933), le premier Roi de Sunset Boulevard et ami de Buster Keaton. Deux destins au dessin clair, aux dialogues cinématographiques épurés, évitant les pesantes redondances historiques, une construction en forme d’enquête (l’ombre de Welles n’est pas loin). Deux ouvrages débarrasser du carcan de la case trop rigide. Une liberté, une légèreté de l’essentiel rappelant l’essence de la nouvelle vague. Nous voilà en terrain de connivence.
Nous pouvons alors feuilleter les deux ouvrages à la manière d’un itinéraire aussi personnel et intime que peut-être nos personnages rencontrés. Une cinéphilie oubliée qui retrouve la mémoire. Fatty et Luntz ont cette étoffe dont les héros déchus se parent. Perdant magnifique ou salaud désigné réduit au silence avant que le cinéma prenne la parole. Le travail de Julien Frey et de Nadar au crayon, se veut (ce n’est pas la seule qualité) dans le sillon de histoire, pas que ! N’est-ce pas les détails qui enrichirent la vie ? Par touches, puisant dans leurs itinéraires, les auteurs cisèlent de façon subtile la complexité des personnages sans s’appesantir.
Une approche trop rare dans la BD pour qu’elle ne soit pas souligné avec enthousiasme. Merci donc, de nous faire côtoyer les doutes, la fausse assurance, la trop grande légèreté, l’improvisation, l’amitié, le déshonneur, l’abandon, voir plus, de ces personnages cinématographiques. Ils entrouvrent ce que les auteurs côtoient. L’errance.
Qu’importe le chemin prit. Lecteur, lectrice, vous déambulerez de page en page construisant cette recherche qui est la vôtre et qui côtoie la complexité des deux personnages. Percevoir l’invisible. Le non-dit, l’entre case. Toucher du regard la silhouette de l’un, le regard de l’autre. Comprendre l’Anathème qui a frappé. Voilà la substance nourricière qui nourrit les deux ouvrages et que l’enquête menée dans chacun d’eux révèle.
Il reste à savoir par lequel commencer ? Il faut les deux pour parfaitement appréhender le travail de Julien Frey et Nadar. Deux albums à offrir, pour découvrir des aventures pleinement cinématographiques, les fêtes ne sont pas loin, alors pourquoi hésiter. Et croyez moi, ils auront fières allure parfaitement ranger aux milieux de vos DVD.
Un peu de recule et nous voyons bien que nous avons entre les mains deux ouvrages hors normes. Le terme juste serait romans graphiques, historiques, pour les thèmes cinématographiques qu’ils abordent. L’anonymat et la lumière qui consument une carrière. Julien Frey au récit, Nadar au graphisme nous comptent l’aventure singulière de deux personnalités de l’industrie.
Le premier oublié de tous : Édouard Luntz (1931-2009) dont Michel Bouquet reconnaissait chez l’auteur de Le Dernier Saut était « l’un des plus grands cinéastes français ». Le second, au firmament d’un Hollywood naissant, y brûlera sa notoriété, Roscoe Arbuckle dit Fatty (1887-1933), le premier Roi de Sunset Boulevard et ami de Buster Keaton. Deux destins au dessin clair, aux dialogues cinématographiques épurés, évitant les pesantes redondances historiques, une construction en forme d’enquête (l’ombre de Welles n’est pas loin). Deux ouvrages débarrasser du carcan de la case trop rigide. Une liberté, une légèreté de l’essentiel rappelant l’essence de la nouvelle vague. Nous voilà en terrain de connivence.
Nous pouvons alors feuilleter les deux ouvrages à la manière d’un itinéraire aussi personnel et intime que peut-être nos personnages rencontrés. Une cinéphilie oubliée qui retrouve la mémoire. Fatty et Luntz ont cette étoffe dont les héros déchus se parent. Perdant magnifique ou salaud désigné réduit au silence avant que le cinéma prenne la parole. Le travail de Julien Frey et de Nadar au crayon, se veut (ce n’est pas la seule qualité) dans le sillon de histoire, pas que ! N’est-ce pas les détails qui enrichirent la vie ? Par touches, puisant dans leurs itinéraires, les auteurs cisèlent de façon subtile la complexité des personnages sans s’appesantir.
Une approche trop rare dans la BD pour qu’elle ne soit pas souligné avec enthousiasme. Merci donc, de nous faire côtoyer les doutes, la fausse assurance, la trop grande légèreté, l’improvisation, l’amitié, le déshonneur, l’abandon, voir plus, de ces personnages cinématographiques. Ils entrouvrent ce que les auteurs côtoient. L’errance.
Qu’importe le chemin prit. Lecteur, lectrice, vous déambulerez de page en page construisant cette recherche qui est la vôtre et qui côtoie la complexité des deux personnages. Percevoir l’invisible. Le non-dit, l’entre case. Toucher du regard la silhouette de l’un, le regard de l’autre. Comprendre l’Anathème qui a frappé. Voilà la substance nourricière qui nourrit les deux ouvrages et que l’enquête menée dans chacun d’eux révèle.
Il reste à savoir par lequel commencer ? Il faut les deux pour parfaitement appréhender le travail de Julien Frey et Nadar. Deux albums à offrir, pour découvrir des aventures pleinement cinématographiques, les fêtes ne sont pas loin, alors pourquoi hésiter. Et croyez moi, ils auront fières allure parfaitement ranger aux milieux de vos DVD.
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