La terre appartient à la Terre. Nous en sommes les locataires. OK le bail commence à être long, nous transformant aux fils des siècles en squatters sans scrupules. Le temps ainsi s’effiloche sans autre respect que la destruction. Plusieurs réalisateurs, réalisatrices, caméras au poing nous alertent sur la dangerosité et l’inconscience mercantiles de nos actes. Toujours plus. La qualité de survie au bas prix permettant aux industries alimentaires de fêter Noël au tant à tout moment.
Il faut bien nourrir le monde peut-on entendre au détour des couloirs ! Oui, naturellement, mais comment ? A quel prix ?
Guy Chapouillié aidé par Dominique Bricard plantent avec sagesse leur caméra au milieux des champs, des vignes, dans les étables, sur les marchés, au milieu des gens. Face à des paysans, des paysannes en résistances qui nous expliquent avec cette clarté qui fait tant défaut aux éléments de langages sans saveurs de nos politiques, ce bon sens paysan qui effraie tant ? Alors écoutons les, regardons les s’exprimer. Comme il est rare que la parole prenne sont temps. Guy Chapouillié et Dominique Bricard sont dans l’observation. Ils ne filment pas pour faire des images, mais bien pour que le filmage nous face partager les luttes, les questionnement. Nous faire comprendre qu’être agriculteur-trice n’a rien d’une image d’Épinal trop souvent colportée mais bien quelque chose de plus profond, de plus ancré. Une osmose avec la terre nourricière.
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