Il n’en n’est pas à sa première escapade. Antonin Varenne est un baroudeur qui emmène dans sa besace de quoi contenter l’appétit féroce de ses lecteurs. Il est généreux l’auteur, et son dernier Opus en est la preuve. Chaussez-vous bien. La randonnée va être rude. Une lettre que n’attendait pas Simon, qui depuis belle lurette a claqué la porte au nez de la France et de ses enfants pour se reconstruire dans la peau d’un agent touristique, a Madagascar. Une lettre de sa fille lui apprend le disparition de son frère, revenu a « Mada » en catimini. Qu’importe la raison puisque le même sang coule dans leurs veines. Voila le septuagénaire sur la route, empruntant un itinéraire familial a la recherche de son fils. Sans manière, il vous embarque Antonin, et rapidement. Aux fils des pages la moiteur des tropiques vous colle aux doigts, les pages tournées ont la texture de la terre sèche, dessécher par le soleil. La brulure est la, dans les chaotiques cheminements des « sentiments ». Il y du Conrad dans l’écriture. Itinéraire a l’aveugle (les sentiments de Simon y sont pour beaucoup, nourrit par le doute). Une remontée » du fleuve » de terre ocre. Les pistes mènent aux rencontres qui elles-mêmes ouvrent des boites de pandores. Les mots, les silences, la lourdeur du temps, le doute. L’ancrage est dans le récit. Des liens a renoués. Encore faut-il qu’il ne soit pas trop tard. L’énigme est la, entre vos mains, dans les mots lus. Le livre de printemps qui l’on pourra relire sous la chaleur moite de l’été.
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