Il est temps de remettre les cameras a l’heure du documentaire. Celui des origines pour mieux s’apercevoir que cet outil cinématographique n’a rien avoir avec le talent du documentariste. La preuve est sur les écrans a partir du 24 avril. Rencontre avec le réalisateur Henri-François Imbert pour LE TEMPS DU VOYAGE. Celui obscurcit par la mémoire dissoute par le temps et l’indifférence. Qui sait que les tziganes, les gitans, les gens du voyage (comme on dit pudiquement) ont, eux-aussi, été arrêtés pendant la seconde guerre mondiale et déportés ? Le voyage qu’entreprend Henri-François Imbert est aussi long , parfois, que celui de retrouver la mémoire. Toute la qualité du documentaire est la. Dans la retenue et l’équité. Henri-François Imbert filme par touche, construisant (le montage de Céline Tauss se joint a cette écriture souple et homogène) une approche sans voyeurisme, tics trop souvent instaurés dans ce type d’approche qui se veut informative. Ici que ni-ni. Le réalisateur balaie d’un revers de main toutes couleurs « touristiques » pour nous offrir un ton, une émotion, une humanité sociale. On y croise des hommes, des femmes, des enfants. Tous bien. LE TEMPS DU VOYAGE fait écho a un film précèdent NO PASARAN ALBUM SOUVENIR. Celui du déracinement et des camps d’internements des refugies espagnols. Deux films pour un même besoin, celui de respirer cette liberté trop souvent promise, jamais tout a fait donnée, souvent confisquée.
ci-joint la page « actualité » pour trouver les différentes projections-rencontres organisées autour du film :
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