Une rencontre, peut-être a la cinémathèque Godard, Cocteau, Luntz .
Que reste-t-il de la mémoire ? De l’oublie qui gomme les souvenirs cinématographiques sur écran blanc ? Celui du scintillement des photogrammes qui se lovent dans l’instant de nos découvertes. Histoire en héritage et d’un laissé pour tout compte.
Qui se souvient d’Edouard Luntz, dont le comédien Michel Bouquet disait tant de bien ? Et Darryl Zanuck, le boss de la Fox, tant de haine cinématographique. Réalisateur oublié sur les étagères, il faut le verbe de Nadar et le dessin de Julien Frey, cinéphile, pour raviver avec gourmandise les retrouvailles avec un réalisateur qui a tutoyé la nouvelle vague.
Moteur !
Un biopic de 184 pages d’un noir et blanc à la couleur d’une bande annonce qui a bouleversé une génération. Nous y sommes. Construit comme un documentaire graphique, Nadar et Frey nous comptent la détermination d’un cinéaste pour son Art, voir les colères artistiques d’un passeur d’images dont les portes du métier se refermaient aux rythmes des intransigeances.
Les auteurs nous plonge dans les errances
grises de la fabrication technique et financière de films conjuguant avec le même temps l’aventure d’un homme dont la solitude nourrira ses films. 5 long métrages et 7 courts-métrages ne changeront rien à l’affaire. L’oublie a rendu les films invisibles. Et pourtant l’aventure s’écrit et se dessine avec cette force narratrice qui offre à celui ou celle qui le lit, la furieuse envie de retourner au cinoche.
Il faut noter dans une flash back, la rencontre furtive entre le jeune Julien Frey alors étudiant en cinéma et Edouard Luntz.
Un déclic.
Le mûrissement se fera plus tard au détour d’un stand de brocante avec la découverte d’un 45 tour de Gainsbourg, la musique du film, les âmes vertes, le premier film de Luntz.
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