photo promotionnelle de Qui êtes vous Polly Maggoo ? de William Klein
Dans le cadre de l’anniversaire des Studio de la Victorine à Nice, la cinémathèque de la ville et le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice nous offrent une plongée dans une Atlantide aujourd’hui engloutie. C’était un temps où l’invention n’était pas chapeautée par le politiquement correct. Nous sommes dans le milieu des années soixante et la prolifération artistique qui en découle. Musique naturellement, mode, art, mais aussi un héritage qui vient de la télévision et de ses trouvailles. Là encore, l’immobilisme n’était pas encore de vigueur. l’OP ART ainsi baptisé pour ses illusions d’optiques et la nécessité de déstabilisation. On bouscule, on transgresse. Malin plaisir à laisser sur place le vieux monde. Art du mouvement et de la lumière, il était normal que le cinéma s’empare de l’aventure Rock de l’image. Cours camarade, cours… Les effets psychédéliques sont en toi. Images et sons enivrent un cinéma embourgeoisé qui n’en finit pas de faire se qu’on lui dit de réaliser. Si la cinémathèque de Nice propose trois films dont l’indispensable coup de jeune qu’est Qui êtes vous Polly Maggoo ? de William Klein , la programmation du MAMAC est conséquente, 30 films et 150 œuvres. Soyez fascinés par la combinaison de tous les possibles ! L’Op Art déborde largement du simple fait artistique, son univers transpire dans nombres de films bricolés, de thrillers mal ficelés mais aussi dans des séries TV comme Chapeau melon et bottes de cuir. Ou encore les sulfureux Raisins Verts de Jean-Christophe Averty. Un univers parfois bancal estampillé de tous les possibles, correspondant bien à cette génération que l’on croyait perdue. Une histoire exceptionnelle. Une remontée dans le temps dans laquelle nous plonge l’exposition OP ART que l’on peut découvrir jusqu’ au 29 septembre. L’idée peut-être aussi commémorative en cette année 2019. Il y a cinquante ans le monde psychédélique se réunissait à Woodstock pour le plus grand concert POP qui n’est jamais existé. Il n’y a pas de nostalgie, mais une simple réalité enfouie.