Alien’s

Le film du réalisateur Letton Juris Kursietis, OLEG, sort le 30 octobre. N’hésitez pas à réserver votre place pour découvrir ce récit juste.  Dont le filmage rappelle de part les cadrages un certain cinéma français que l’on appelait la nouvelle vague.

Juris Kursietis signe ici son second long-métrage (1). Cadre carré d’un cinéma qui n’a que faire du format télévisuel. Une image forte et granuleuse, rappelant la pellicule. Film social oubliant les codes redondants. Un cinéma sombre au plus près des corps et de la parole. Noir couleur thriller. On peut naturellement lister dans notre vocabulaire les mots qui colleront le mieux aux images et à leurs contenus. Ce n’est pas le but. Puisqu’il faut voir le film avant de prendre la parole. OLEG est un film qui met le doigt, là ou l’on ne s’y attend pas. Les migrants de l’Est. Ses Alien’s qui vivent entre deux mondes, asservis par la mafia (ici polonaise).  Garçon boucher,  Oleg quitte la Lettonie pour Bruxelles espérant trouver un job, mais l’expérience tourne court. Il se retrouve entre les mains d’un criminel polonais. La trame est là. Mais ne vous y trompez pas.  Ce qui est traité comme un polar, en a que la couleur. Cette sensation glauque, poisseuse, morbide collent à l’image pour nous rappeler une sombre réalité sociale. Celle des clandestins et de leurs exploitations. La nonchalance policière, garant de l’ordre, ne vit que pour l’ordre établi en oubliant les bas fonds. Elle ferme les yeux pour ignorer. Oleg est un mystique, créant sont propre chemin de choix. Trois fois il tombera, trois fois il se relèvera. L’homme est ainsi serein face à la violence d’ autre. Des épreuves dont  il en sortira grandi. Le film ne laisse pas indifférent. Comment le pourrait-il, lorsque l’on écoute (voir entretien vidéo) le producteur français,  Guillaume de Seille – Arizona Distribution – et la passion non feinte avec laquelle il défend le film. Oleg est avoir parce qu’il va susciter  débats. N’est-ce pas cela que l’on demande à un film ?

(1) Modris 2012 & 2013