CinemAction – la SF post-11 septembre

Le numéro 172 et avant dernier numéro de la très longue et très belle collection CinémAction

Page 5 of number 172 of CinémAction. A glance at the summary with this funny feeling of having forgotten / lost something, a chapter perhaps? Melancholy takes you where you never expect it, in the coincidence of acts. The title first: Post-September 11 science fiction cinema. The violence of the facts. A catastrophe a thousand times put in image in the cinema of anticipation commonly called in its time « disaster film ». Undressed in the 1950s, political reality bursts onto the screen. The direct kills the imagination. The World Trade Center collapses and we scream. It is not cinema. It’s the war. The violence of immediacy is at the rendezvous. A fair image of the tragedy from which the cinema will recover with difficulty and particularly Hollywood. Fiction is no longer up to par. Feeling that the news and its terror steal, in the immediate future, the desire for the imagination. This appropriation should not make us forget that cinema is made of writing. Of words. But its role is not still today, and perhaps more than ever, to write. Not to give up, to reconstruct through the Word the missing images. It is the task of a cinema review to open its pages to reflection. A heartbeat. A step on the side. But now, even if the amplitude earthquake has nothing to do, CinémAction gives us its penultimate issue. The next will be devoted to Balzac in cinema and will close the adventure started in 1978 under the leadership of Guy Hennebelle and Monique Martineau. A premonitory coincidence therefore with the SF theme directed by Lori Marguire and Sébastien Lefait. Disappearance and death are not only imaginary, carnal, architectural, they are also intoxication … So let’s read this before and last issue. Let us leaf through (pages) the pages, sail between chapters to discover this research mixing this cinematography of genre so particular. The question remains whether the SF would have been different without the tragedy of September 11? Doesn’t cinema feed itself on disasters? The chapters are there to answer them correctly. And the intelligence of the project managers is to have opened the spectrum to the maximum. The shock wave of September 11 has shaken the entire movie planet. So goes the 7th Art, it reacts to the spectators’ unconsciousness by offering a reproduction of the diverted discomfort. Japanese cinema of the 1950s is not the archetype with Godzilla (nuclear at hand). The myth was revisited in 2016 by adjusting the problem. SF is a sounding board reflecting warlike issues (almost only. The conflicts are at the height of the film produced with a discourse close to redemption. Dying to be reborn better. Post-September 11 science fiction, contrary to what one would think, not erase, by other concepts, what founds the deep identity of anticipation films. The analysis is modernized, updated, transposed without ever revolutionizing the genre. this is what it is all about. A GENRE, perfectly demonstrated / disassembled in the number 172 to the borders of his cinematographic family like the superhero films with which Marvel makes a splash. SF as a whole flies over the borders and we will find whole chapters on the vision of Russia, North and South Korea, but also the African continent or Brazil. The cinematic shock wave is there, in the research proposed as « the terrorist threat from virtual to real ». A perfect summary of this reality of September 11th from which American cinema was inspired as in every tragedy. The Vietnam War is another example. A film title alone sums up the story’s hold on cinematic fiction: Apocalypse Now

Le fantôme des tours Jumelles . Photo : DR

Page 5 du numéro 172 de CinémAction. Le regard court sur le sommaire avec ce drôle de sentiment d’avoir oublié/perdu quelque chose, un chapitre peut-être ? La mélancolie vous prend là où on ne l’attend jamais, dans la coïncidence des actes. Le titre d’abord : Le cinéma de science-fiction post-11 septembre. La violence des faits. Une catastrophe mille fois mise en image dans le cinéma d’anticipation communément appelé en son temps « film catastrophe ». Déshabillée des années 50, la réalité politique crève l’écran. Le direct tue l’imaginaire. Le World Trade Center s’effondre et on hurle. Ce n’est pas du cinéma. C’est la guerre. La violence de l’immédiateté est au rendez-vous. Une image juste de la tragédie dont le cinéma se remettra difficilement et particulièrement Hollywood. La fiction n’est plus à la hauteur. Sentiment que l’actualité et sa terreur volent, dans l’immédiateté, le désir de l’imaginaire. Cette appropriation ne doit pas faire oublier que le cinéma est fait d’écriture. De mots. Mais son rôle n’est-il pas encore aujourd’hui, et peut-être plus que jamais, d’écrire. De ne pas renoncer, de reconstruire à travers le Verbe les images manquantes. C’est la tâche d’une revue de cinéma d’ouvrir ses pages à la réflexion. Un battement de cœur. Un pas sur le côté. Mais voilà, même si le séisme d’amplitude n’a rien à voir, CinémAction nous livre son avant-dernier numéro. Le prochain sera consacré à Balzac au cinéma et clôturera l’aventure commencée en 1978 sous la houlette de Guy Hennebelle et Monique Martineau.  Coïncidence prémonitoire donc avec le thème SF dirigé par Lori Marguire et Sébastien Lefait. La disparition et la mort ne sont pas seulement imaginaires, charnelles, architecturales, elles sont aussi l’ivresse… Lisons donc cet avant et dernier numéro. Feuilletons (feuilleton) les pages, voguons entre les chapitres  à la découverte de cette recherche brassant cette cinématographie de genre si particulière. La question posée reste de savoir si la SF aurait  été différente sans la tragédie du 11 septembre ? Le cinéma ne se nourrit-il pas lui-même des catastrophes ? Les chapitres sont là pour y répondre avec justesse. Et l’intelligence des maîtres d’œuvres est d’avoir ouvert le spectre au maximum. L’onde de choc du 11 septembre a ébranlé la planète cinéma en son entier. Ainsi va le 7e Art, il réagit à l’inconsciences des spectateurs en offrant une reproduction du malaise détourné. Le cinéma japonais des années 50 n’en est-il par l’archétype avec Godzilla (le nucléaire à portée de main). Le mythe a été revisité en 2016 en ajustant la problématique.  La SF est une caisse de résonance renvoyant les problématiques guerrières (presque uniquement. Les conflits sont à la hauteur du film produit  avec un discours proche de la rédemption. Mourir pour mieux renaître. La science-fiction post-11 septembre, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne gomme pas, par d’autres concepts, ce qui fonde l’identité profonde des films d’anticipation. L’analyse y est modernisée, actualisée, transposée sans jamais révolutionner le genre. C’est bien de cela dont il s’agit avant tout. UN GENRE, parfaitement démontré/démonté dans le numéro 172 jusqu’aux frontières de sa famille cinématographique comme les films de super héros dont Marvel fait ses choux gras. La SF dans son ensemble survole les frontières et l’on trouvera des chapitres entiers sur la vision de la Russie, des Corées Nord et Sud, mais aussi le continent africain ou encore le Brésil. L’onde de choc cinématographique est là, dans les recherches proposées comme « la menace terroriste du virtuel au réel ». Un parfait résumé de cette réalité du 11 septembre dont le cinéma américain s’est inspiré comme à chaque tragédie. La guerre du Vietnam en est un autre exemple. Un titre de film à lui seul résume l’emprise de l’histoire sur la fiction cinématographique : Apocalypse Now.