Dominique Cabrera

FICTION

Corniche Kennedy (2016)
avec Lola Creton et Aïssa Maïga
Folle Embellie (2004)
avec Miou-Miou et Jean-Pierre Léaud
Le Lait de la tendresse humaine (2001)
avec Patrick Bruel, Marilyne Canto, Dominique Blanc, Sergi López
Nadia et les hippopotames (1999)
avec Ariane Ascaride, Thierry Frémont, Marilyne Canto, Philippe Fretun
L’Autre côté de la mer (1997)
avec Claude Brasseur, Roschdy Zem, Marthe Villalonga, Catherine Hiegel

DOCUMENTAIRES

Je marche avec nous toutes (2020) |3min.|
Notes sur l’appel de Commercy (2019) |27min.|
Grandir (2013) |1h32min.|
Ranger les photos (2010) |14 min.|
Le beau dimanche (2007) |50 min.|
Demain et encore demain, journal 1995 (1997) | 1h19min.|
Une poste à la Courneuve (1994) | 55 min.|
Réjane dans la tour (1993) | 15 min.|
Chronique d’une banlieue ordinaire (1992) | 58 min.|
Rester là-bas (1992) |47 min.|
Ici là-bas (1988) |13 min.|
J’ai droit à la parole (1981) |30 min.|

Entretien de Dominique Cabrera réalisé dans le cadre de la sortie de Corniche Kennedy

Que reste-t-il des films une fois vu? Quels souvenirs en gardons-nous ? Faisons-nous corps avec l’image ? La perception que nous en avons nous a-t-elle partiellement ou intimement influencé? Le cinéma peut-il être un art d’interrogation ? Autant de questions qui nous effleurent l’esprit mais que l’on laisse de côté une fois la salle rallumée. Même si l’on vagabonde encore dans la scène qui nous a le plus marqués. Un temps, rapide. Celui de nos pas vers la sortie… Peut-être même, allons-nous échanger avec quelques autres spectateurs devant le cinéma jusqu’à ce que les lumières de l’entrée s’éteignent… Et puis, et puis ! Pourtant, sans y prêter garde, le film est là, “magnétoscopé” dans notre disque dur. La mémoire nous joue alors de beaux tours. Se sentir brusquement en intimité avec l’auteur. Il y a des films, des personnalités qui offrent ce cocon. La réalisatrice Dominique Cabrera fait partie de cette cohorte d’artistes rares qui nous font se sentir bien dans leurs films. Un effet cocooning cinématographique des plus plaisants. En cette période de confinement, la chance est au rendez-vous. L’actualité de la réalisatrice est à la hauteur du met. Le menu entre les mains, voyons les plats. N’hésitons pas à pencher pour la gourmandise (qui n’a jamais été un péché). Commençons par ce qui est sorti le 16 avril dernier en librairie : Dominique Cabrera l’intime et le politique. Un recueil de textes sous la direction de Julie Savelli réunissant 25 contributions dont celles de Jean-Louis Comolli, Laure Adler, Frédérique Berthet, pour n’en citer que quelques uns. Une construction littéraire qui permet de brosser le portrait de la réalisatrice à travers les différents éléments qui composent l’ouvrage. Essais critiques mais aussi nombreux documents de travail pour comprendre le cheminement de la réalisatrice dont un long entretien avec Dominique Cabrera et ses collaborateurs. Un tout qui retrace à la fois son engagement politique et l’intime comme manifeste. Ce qui n’est pas le moindre des programmes. Deux rétrospectives sont également à découvrir. La Bibliothèque publique d’information (BPI), cinémathèque du documentaire du Centre Pompidou proposera en distanciel (encore et toujours) une rencontre avec la réalisatrice et des auteurs du livre. Une série de projections du 3 au 15 mai. Un geste cinématographique fort par les temps incertains que nous vivons. Remercions le centre Pompidou pour sa ténacité et espérons que la houle ne soit pas trop forte pour garder le cap. Le troisième étage de la fusée reste lui dans l’indécision de la réouverture des salles. Aucune date n’est précisée pour la programmation des cinq films de fiction de Dominique Cabrera à la Cinémathèque française. Tout le monde est sur le pont, dans les starting-blocks. La réalisatrice et l’équipe des films devraient-ils être présents. Avouez que le temps à attendre nous semble infiniment long… Trop long. Mesurons notre impatience. La découverte de l’univers social et humain de Dominique Cabrera ne peut que faire du bien !