En Pleine campagne

Le cinéma aime la presse. Un genre qui fait et fera les choux gras des entrées cinématographiques. De Bas les Masques en passant par Les hommes du Président, mais aussi le film de Raymond Depardon  Une partie de campagne, 50%81, le chemin cinématographique est parsemé d’œuvres dont la presse est, sinon le sujet principal, au moins l’élément déclencheur. PREMIÈRE CAMPAGNE de Audrey Gordon a une double particularité. Celle de suivre sa copine journaliste, Astrid Mezmorian, rencontrée à Sciences-Po et qui rejoint France 2 pour un premier poste, et la campagne de Macron. Le décor posé, les personnages sur scène. Naturellement, on imagine bien qu’à la rédaction de France 2 on ne va pas tout de suite pousser la jeunette dans la fournaise électorale. On lui donne comme os à ronger un candidat dont personne imagine un instant qu’il sera élu. MACRON. La caméra de Audrey Gordon va suivre deux mois durant, et jusqu’au coup de sifflet final, l’aventure de sa copine. Doucement, à travers ses péripéties, ses interrogations,  mais également ses déambulations de meeting en  serrements de mains, elle découvre l’évolution du personnage et l’attente des électeurs potentiels. Le film nous invite à la campagne Macron, comme voisin. La proximité n’est jamais loin. Si on s’attache à Astrid Mezmorian et sa détermination, on en n’oublie pas le candidat qui deviendra président.  Le film devient témoin historique. Soyez en sûr, le documentaire de Audrey Gordon mérite le débat et d’être encouragé. Le film est visible actuellement à Hérouville-Saint-Clair, Lille, Lyon, Rouen et Paris (L’Entrepôt et le Saint-André- des-Arts). Et si vous, public, vous demandiez à votre salle de cinéma de programmer le film.