Films de Femmes

Entretien avec Jackie Buet, fondatrice et directrice du Festival International Films de Femmes

Toutes les femmes sont MARIANNE. En résistance. Et la 44e édition du  Festival international de films de femmes applique avec “conscience” cette règle, avec l’humeur du moment. La gravité est au rendez-vous après un an d’absence (Covid). Retour sur grand écran et cela fait du bien. Une certaine impatience, même. Quoi de plus normal pour le plus ancien festival de cinéma ouvert aux réalisatrices ? Voilà une rencontre dont les racines au fil des ans ont nourri l’ambition des origines sans jamais trahir le besoin des rencontres. Évoluant au cours de différentes bourrasques, sans vendre son âme. On le doit à la ténacité de la capitaine Jackie Buet et de son équipage. Hissez-haut ! En pleine houle le navire a toujours tenu bon. Il est amarré au ponton de la Maison des Arts de Créteil depuis 1985. Elisabeth Tréhard du Centre d’action culturelle Les Gémeaux, à Sceaux avait accueilli cette idée avec enthousiasme. Nous étions une décennie après 1968, en 1979. Elisabeth Tréhard quitta le navire en 1991 laissant la barre à Jackie Buet. Le Festival international de films de femmes de Créteil est à nouveau à quai toutes voiles dehors. A nous Amour(s) est le cru 2022. Une approche de la diversité des sentiments. De la complexité et du sacrifice social dont les femmes sont très souvent les sacrifiées au NOM de l’amour ! l’Amour dans sa multitude. Dans ses interdits, ses stéréotypes. Une palette picturale qui traversera les différentes sections de la manifestation avec naturellement la compétition internationale regroupant films de fiction, documentaires et courts métrages.  Elles font genre s’invite cette année dans les sections parallèles offrant une table ronde “Parcours féminins dans le cinéma de genre“, tout un générique ! Pour les trente ans de la chaîne franco allemande ARTE, on fera la nouba au Festival. Le FIFF accueille la chaîne pour la présentation en avant-première de Earwig de Lucie Hadzihalilovic, en sa présence. Notez bien, le mercredi 16 mars. Une rétrospective de la réalisatrice est également à l’honneur. Un chapitre consacré à la longue marche des réalisatrices chinoises et une soirée de soutien solidaire aux réalisatrices afghanes. Le classique n’est pas oublié avec un hommage à Susan Sontag… Comme on le voit, le menu est copieux et on pourrait y ajouter d’autres lignes d’ingrédients. Mais où serait la surprise ? Hors les murs, les 7 parnassiens à Paris accueilleront le 20 mars, la soirée de clôture avec le film Babysitter de Monia Chokri en présence de la réalisatrice. Un dernier tour, dans une salle qui ne vous laissera pas indifférent, La Lucarne à Créteil qui propose chaque matin pendant le festival, un programme spécifique en direction des filles et des garçons de divers établissements scolaires. Tous les garçons et les filles… A fredonner naturellement en sortant du cinéma.

filmsdefemmes.com           cinemalalucarne.mjccreteil.com

Pour découvrir toutes les affiches conceptualisées par la chorégraphe, photographe et cinéaste Karine Saporta https://www.karinesaporta.com/affiches-pour-le-festival-de-films-de-femmes-de-creteil/

Des paroles et des images de femmes