C’est avec une tristesse et une émotion infinies que nous avons appris la disparition ce vendredi 7 janvier 2022 de Guy Cavagnac, président d’honneur de l’association. Nous perdons un ami cher et une grande figure de l’histoire de Gindou cinéma.
Producteur, cinéaste, écrivain, Guy a été pour nous un formidable président de 1998 à 2007 et de 2010 à 2011, accompagnant l’association dans son développement qui a abouti en 2007 à la construction du Cinéma de verdure, un espace de projection en plein air tout à fait unique en Europe qui fait aujourd’hui le plus grand bonheur de notre public et de nos invités.
Guy a aussi animé avec brio nos tchatches autour des films durant de longues années, clarté, à-propos et bienveillance étaient toujours au rendez-vous. Le souvenir de sa voix chaleureuse et enveloppante reste impérissable pour toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de l’écouter ou d’échanger avec lui dans ces moments privilégiés.
Il avait toujours un mot pour chacune et chacun des membres de l’équipe. Nous n’oublierons pas sa gentillesse, sa générosité, sa sensibilité, son humilité, son enthousiasme communicatif et, bien sûr, son extrême professionnalisme.
Après des études à l’IDHEC, Guy avait été l’assistant de Jean Renoir dans les années 60, expérience dont il a pu témoigner dans deux ouvrages de références, Jean Renoir : Le Désir du monde en 1994 et Une partie de campagne : Eli Lotar, photographies du tournage en 2007. En tant que cinéaste, il nous laisse un long métrage sorti en 1974 d’une liberté et d’une poésie éclatantes, Le Soldat Laforêt, restauré par le CNC et la Cinémathèque de Toulouse. Comme producteur, sa vocation profonde, Guy aura collaboré avec Paul Vecchiali, Alain Dahan, Liliane de Kermadec et Chantal Akerman dans les années 70, avant de diriger de 1982 à 1989 les Ateliers Cinématographiques Sirventès (ACS) qui ont marqué l’histoire du cinéma en Occitanie. Avec les ACS, Guy aura permis à nombre de jeunes réalisatrices et réalisateurs de la région de se lancer, et produit ou coproduit plusieurs longs-métrages marquants, comme Le Voyage de Peter Watkins en 1985, La Campagne de Cicéron de Jacques Davila en 1989, et L’Âne qui a bu la lune en 1987 de Marie-Claude Treilhou que nous avons été très heureux de pouvoir redécouvrir l’été dernier lors de notre rétrospective consacrée à Marie-Claude.
La vie et l’œuvre de Guy se confondent, foisonnantes, impossible d’en rendre compte en quelques lignes. Un grand monsieur nous a quittés vendredi, il nous manque déjà. Merci à toi Guy, merci pour tout.
Pour l’association Gindou Cinéma, administrateur.trice.s et salarié.e.s