IMAGES en respiration

ROBERT IRELAND, IMAGES Né aux USA, travaillant à Lausanne. Espiègle et curieux  voilà le personnage à qui l’on doit ce voyage littéraire au pays des Images.

Lorsque les notes deviennent cahier intime du plasticien Robert Ireland. L’écrit alors s’esquisse, et ondule comme autant de traces. Le fusain fera l’affaire de part sa souplesse à être utilisé. Le mot devient dessin. L’image en perspective du verbe,  amie, l’épaisseur typographique, peut-être ? L’explication en est simple, le plasticien sculpte dans le respect le verbe comme une œuvre. Le plaisir du regard est entier. Dix ans de travail pour apprivoiser les images, qu’elles en deviennent “Amies”. Vous êtes en exposition. Le verbe s’offre au lecteur. Textes courts aux tracés précis, illustrant les propos comme autant de doutes devant la toile. L’hésitation a toujours été l’affaire de l’Artiste. Robert Ireland en questionnement, aussi bien dans son atelier que comme prof, le malicieux glisse entre les mots ses énigmes comme autant de petits cailloux blancs.   Et vous lecteur, le livre entre les mains vous feuilletez au gré de vos envies, de votre curiosité, cet itinéraire. C’est  votre  choix de sauter les chapitres comme d’autres virevoltent d’un tableau à un autre en exposition. Peut-être même reviendrez vous quelques pages en arrière, sur l’ouvrage à relire, pour le plaisir, et c’est beaucoup. Il y a de cela aussi, dans ces textes courts proposés par l’ auteur. L’impressionnisme littéraire. Il faut se sentir en apesanteur, s’offrir le temps de vivre la lecture . De déceler le malin plaisir de Robert Ireland à nous enivrer de ses rencontres, questionnements, de ses interrogations. Des nôtres aussi. Le livre est fait pour nous !
Peut-être parce que l’intimité des mots devient parfois plus importante que fréquenter une œuvre. Ainsi va l’écriture ! Elle offre l’imaginaire à la perception physique d’une création. 

ROBERT IRELAND, IMAGES. Born in the USA, working in Lausanne. Playful and curious, this is the character to whom we owe this literary journey to the land of Images.

When the notes become an intimate notebook of the artist Robert Ireland. The writing then takes shape, and undulates like so many traces. The charcoal will do the trick because of its flexibility to be used. The word becomes drawing. The perspective image of the verb, friend, the typographic thickness, perhaps? The explanation is simple, the plastic artist respectfully carves the verb as a work. The pleasure of looking is complete. Ten years of work to tame the images, that they become “Friends”. You are on display. The verb is offered to the reader. Short texts with precise lines, illustrating the words like so many doubts in front of the canvas. Hesitation has always been the artist’s business. Robert Ireland questioning, both in his workshop and as a teacher, the mischievous slides between the words his puzzles like so many small white stones. And you reader, the book in your hands you leaf through according to your desires, your curiosity, this itinerary. It is your choice to skip the chapters as others spin from one painting to another in the exhibition. Perhaps you will even go back a few pages, on the book to be reread, for fun, and that’s a lot. There is also that, in these short texts proposed by the author. Literary impressionism. You have to feel weightless, give yourself time to read. To detect the clever pleasure of Robert Ireland to get drunk on his meetings, questions, his questions. Ours too. The book is made for us!
Perhaps because the intimacy of words sometimes becomes more important than frequenting a work. So goes the writing! It offers the imagination to the physical perception of a creation.