Jet Pilot or Spies are fun is an American film by Josef von Sternberg released in 1957 produced by Howard Hugues. Proximity to a musical with identical springs which was released the same year: La Belle de Moscou produced by Rouben Mamoulian with Fred Astaire and Cyd Charisse. Remember that we are in the middle of the cold war and that the characters of John Wayne and Janet Leigh are having a great time in the counter-employment game, political parody and friendship between peoples. Misunderstandings worthy of a Feydeau. Between cinema and the Cold War, it’s more a matter of laughing than fear (Point Limite is a special case). It is interesting to see here a John Wayne (but it is not his only film) unraveling his character with a certain happiness, feeling on the trestles more than on a film set. We feel through the interpretation an actor direction close to the great American comedies. Here the eventful relationship between a Russian pilot (Janet Leigh) prisoner and an American officer (John Wayne). All the ingredients are there to stick to the subtitle of the film The Spies are having fun. All is said. A comedy. Here we tell a story rather than living it. The film by Josef von Sternberg (As a reminder, he is the author among others of The Blue Angel) marks his last film there, but also the end of an era. He will slam the door of the studios to represent himself, to tell himself, to tell himself. Isn’t that what he does when he joins the University of California in Los Angeles to teach cinema? Handover ! It is a coincidence that among his students are Jim Morrison and Ray Manzarek, founders of the Doors. Thus goes the cinema and music in perpetual revolt, even in the insignificant. Jet Pilot is to be reviewed with today’s look without forgetting the time when the film was made.
Jet Pilot ou Les espions s’amusent est un film américain de Josef von Sternberg sorti en 1957 produit par Howard Hugues. Proximité avec une comédie musicale aux ressorts identiques qui sort la même année : La Belle de Moscou réalisée par Rouben Mamoulian avec Fred Astaire et Cyd Charisse. Rappelons que nous sommes en pleine guerre froide et qu’ici, les personnages de John Wayne et Janet Leigh s’en donnent à cœur joie dans le jeu à contre-emploi, de la parodie politique et de l’amitié entre les peuples. Des quiproquos dignes d’un Feydeau. Entre le cinéma et la guerre froide, c’est plus une affaire de rire que de peur (Point Limite est un cas à part). Il est intéressant de voir ici un John Wayne (mais ce n’est pas son seul film) détricoter son personnage avec un certain bonheur, se sentir sur les tréteaux plus que sur un plateau de cinéma. On sent à travers l’interprétation une direction d’acteur proche des grandes comédies américaines. Ici la relation mouvementée entre une pilote russe (Janet Leigh) prisonnière et un gradé américain (John Wayne). Tous les ingrédients sont là pour coller au sous-titre du film Les Espions s’amusent. Tout est dit. Une comédie. Ici on raconte une histoire plutôt que de la vivre. Le film de Josef von Sternberg (Pour rappel, il est l’auteur entre autres de L’Ange bleu) signe là son dernier film, mais aussi la fin d’une époque. Il claquera la porte des studios pour se représenter, se conter, se raconter. N’est pas ce qu’il fait en rejoignant l’university of California à Los Angeles pour y donner des cours sur le cinéma ? Passage de témoin ! Est-ce un hasard si parmi ses étudiants se trouvent Jim Morrison et Ray Manzarek, fondateurs des Doors. Ainsi va le cinéma et la musique en révolte perpétuelle, même dans l’insignifiant. Jet Pilot est à revoir avec le regard d’aujourd’hui sans pour autant oublier l’époque où le film a été réalisé.