Jim la jungle

Trouvez ci-joint la vidéo complète, mais en anglais (parfait pour une révision) de  Jungle Moon Men.

Jim la Jungle, le personnage de Don Moore et du dessinateur Alex Raymond (le père de Flash Gordon) est avant tout le héros d’une bande dessinée américaine éponyme (1934-1954), diffusée en France dans le journal Mickey dès sa création. Admettons tout de suite que la notoriété du héros est bien pâle devant celle de Tarzan, même si nous retrouvons ici le même interprète, Johnny Weissmuller dans la série TV de 26 épisodes (1955-1956) et dans une quinzaine de films de série B qui mettaient notre chasseur de fauves aux prises aux marchands d’esclaves, chercheurs d’or et autres fripouilles du même acabit. L’originalité de ce concept étant de transposer en Asie les aventures de Jim la Jungle avec naturellement, tous les anachronismes dus aux studios. Et pour ne pas trop dépayser les fans de Johnny Weismuller, on trouvera comme compagnon à Jim le jeune enfant Tamba pour remplacer la guenon Chita et Shipper, une femme, sosie presque parfait de Maureen O’Sullivan/Jane (femme de Tarzan) et voilà le tableau dressé. Ah ! Ne pas oublier les plongeons du haut d’une falaise dans un lac regorgeant de sales bestioles, ni le crawl pour se souvenir du champion olympique qu’avait été Johnny. N’est-ce pas dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe ? Reconnaissons-le, les films et la série n’ont jamais atteint le degré nostalgique des Tarzan, sauf peut-être pour quelques aficionados. Johnny Weismuller, en quittant la jungle de Tarzan et ses sauts de liane en liane pour endosser la tenue de chasseur de Jim, plus sage pour son âge, a perdu son auréole. Si les adaptations sont issues (au début tout du moins) des comics strips, très rapidement les scénaristes d’Hollywood caleront sur ces aventures les canevas de celles de Tarzan, avec quelques réaménagements – juste ce qu’il faut pour que les spectateurs ne perdent pas leurs repères. Les codes resteront inchangés sur la durée. La nuance se produira après la Seconde guerre mondiale alors que les films sont à bout de souffle, et que la lourdeur poussive des scénarios auront raison de cette série B à petits budgets. La télévision prendra le relais sans plus de conviction en laissant un goût d’inachevé. Un rendez-vous manqué. Il reste de cette aventure sans relief, les romans photos (très prisés par les collectionneurs et les fans de Johnny). Les BD souvent recherchées sont rééditées régulièrement. Ainsi qu’un coffret DVD chez amazon.fr de six aventures.  Si vous relisez les bandes de Don Moore et d’Alex Raymond on y perçoit un souffle collant à l’époque. Un brin désuet mais terriblement collector. Les films, eux, gardent leur charme sans pour autant rivaliser avec le seigneur de la jungle. Éternel …
Merci à la bedetheque.com