La vestale de Venise

We are in the 18th century, in the middle of the ford. More precisely in 1740. In Venice, during the carnival which then lasts six months, where several murders are perpetrated. Under the pen of Robert de Laroche, let yourself be surprised by this first novel. Be intoxicated by this historic thriller with surgical precision. Much more than a detective novel, we are faced with an anthropological description that our representations have fantasized about. Reality runs along the canals. The meticulous description of the places, the clothes, the atmosphere makes it possible to precisely construct this journey through time. La Vestale de Venise, Robert de Laroche’s novel offers us, one rare thing, that of not betraying our imagination. Here we are. Theaters, private casinos, the Ducal Palace, the villages of the Serenissima, a secret society. Venice, the sleeping beauty, still oblivious to what these philosophical talks dear to the Enlightenment will produce. We are not yet on the brink. The heroes of the novel, the little nobleman Flavio Foscarini and his bewitching Levantine wife, have a few years left to explore other puzzles as tortuous as the one proposed by their author at the outset … A first investigation that will lead to others, of course. Otherwise where would be the spell of duration. To say nothing is to admit the pleasure we had in reading the work. To say nothing is to invite readers to open La Vestale de Venise in the shade of an umbrella, or even better, sipping a coffee, place St Marc au Florian.

Nous sommes au XVIIIe siècle, au milieu du gué. Plus exactement en 1740. À Venise, pendant le carnaval qui dure alors six mois, où plusieurs meurtres sont perpétrés. Sous la plume de Robert de Laroche, laissez-vous surprendre par ce premier roman. Soyez enivré devant ce polar historique à la précision chirurgicale. Bien plus qu’un roman policier, nous sommes face à une description anthropologique que nos représentations ont fantasmée. La réalité court le long des canaux. La description minutieuse des lieux, des vêtements, de l’atmosphère permet de construire avec précision ce voyage dans le temps. La Vestale de Venise, le roman de Robert de Laroche nous offre, une chose rare, celle de ne pas trahir notre imaginaire. Nous y sommes. Théâtres, casinos privés, le palais ducal, les bourgs de la Sérénissime, une société secrète. Venise, la belle endormie, encore inconsciente de ce que produiront ces causeries philosophiques chères aux Lumières. Nous ne sommes pas encore au bord du précipice. Il reste quelques années aux héros du roman, le petit noble Flavio Foscarini et son envoûtante épouse levantine pour se pencher sur d’autres énigmes aussi tortueuses que celle proposée d’entrée de jeu par leur auteur… Une première enquête qui en amèneront d’autres, naturellement. Sinon où serait le charme envoûtant de la durée. Ne rien dire, c’est déjà avouer le plaisir que l’on a eu à lire l’ouvrage. Ne rien dire, c’est inviter les lecteurs à ouvrir La Vestale de Venise à l’ombre d’un parasol, voire mieux, en sirotant un café, place St Marc au Florian.