l’envolée. Le 8 juillet en salle

L’Envolée est le premier film de la réalisatrice écossaise Eva Riley. Une envolée cinématographique qui a le mérite de mettre du talent dans les images.  On aurait pu avoir peur.  Peur de la ressemblance avec d’autres films qui traitent de la même problématique. Leigh, une jeune gymnaste douée vient de rejoindre une classe supérieure pour accéder aux compétitions. Ses entraînements seront perturbés par l’arrivée de son demi-frère et des « taquineries  » de ses camarades issues d’un milieu plus aisé pour la déstabiliser. Tout est posé devant la caméra. Il reste le film à voir. Tout comme dans n’importe quelle recette culinaire, très souvent les mêmes ingrédients ne suffisent pas à faire un bon plat. Ici, la dose est juste. Il n’y a pas de ressemblance possible avec d’autres situations déjà diluées sur grand écran. Eva Riley a hérité de cette veine sociale qui fait la renommée du cinéma d’outre-Manche. Une  oeuvre qui conjugue avec talent la fiction et le social sans tomber dans les travers larmoyants d’un cinéma du pathos. On retiendra la finesse avec laquelle la réalisatrice aborde le relationnel tumultueux du demi-frère qui s’incruste dans l’univers de sa sœur. On peut oser le dire : ce premier opus à la richesse dramatique d’un Capra. La réalisatrice a compris qu’un film n’est pas le copié-collé d’une réalité sociale crue. Comme toute véritable artiste, elle a su faire un pas sur le côté pour s’approprier la vie comme matière créative. L’envolée est bien là ! Dans le titre du film et la métaphore artistique qu’il représente pour Eva Riley. C’est le film du dé-confinement. Une bouffée d’air à prendre en Salle à partir du 8 juillet.

 

L’Envolée is the first film by Scottish director Eva Riley. A cinematographic flight which has the merit of putting talent in the images. We could have been afraid. Fear of resemblance to other films that deal with the same problem. Leigh, a talented young gymnast has just joined a higher class to enter the competitions. Her training will be disrupted by the arrival of her half-brother and the « teasing » of her comrades from an easier environment to destabilize her. Everything is posed in front of the camera. The film remains to be seen. Just like in any culinary recipe, very often the same ingredients are not enough to make a good dish. Here, the dose is right. There is no possible resemblance to other situations already diluted on the big screen. Eva Riley inherited this social vein which made the reputation of cinema across the Channel. A work that combines fiction and social talent without falling into the tearful blunders of a cinema of pathos. We note the finesse with which the director approaches the tumultuous relational of the half-brother who is embedded in the world of his sister. We can dare to say it: this first opus with the dramatic richness of a Capra. The director understands that a film is not a copy and paste of raw social reality. Like any true artist, she knew how to take a step on the side to appropriate life as a creative material. The flight is there! In the title of the film and the artistic metaphor it represents for Eva Riley. It is the film of de-containment. A breath of fresh air to take indoors from July 8.