Les Croisades

Cecil B.DeMille est un conquérant. Il a foi dans le 7e Art. Croisé hollywoodien, le réalisateur a su offrir au public ce souffle épique de la grandeur que tout écran attend. Et pas seulement dans les salles du samedi soir chères à notre cinéphilie. Nous sommes au milieu des années 1930. Les Croisades qui se love entre Cléopâtre et Une aventure de Buffalo Bill reste une œuvre emblématique. Chevaleresque, elle inspirera Richard Thorpe et son Ivanhoé, voire Les Chevaliers de la Table Ronde du même ThorpePilié d’Hollywood jusqu’au maccarthysme Cecil B.DeMille se fera une spécialité : les films bibliques (pour les plus connus). Les Croisades n’est pas le plus réputé de sa filmographie. Conquérant, sans demi-mesure, mais épique à souhait. Il faut alors avoir les yeux des spectateurs des années trente pour mieux comprendre l’engouement que ce film a provoqué. Chassé de Jérusalem tombée aux mains de Saladin, un vieil ermite traverse l’Europe exhortant les rois à reconquérir la ville. Le sceptique Richard Coeur de Lion prend alors la tête d’une croisade. Le film réalisé en 1935, est, d’un côté, une imagerie sulpicienne et exaltée, de l’autre, une double histoire de stratégie amoureuse (Richard aime la princesse de Navarre, elle-même désirée par Saladin) et politique (le monarque anglais est le rival de Philippe Auguste). La dramaturgie du film progresse par pulsions contradictoires. Proche de l’opéra. Entrecroisant jeu de l’intime et le monumental, l’érotisme et le mysticisme. Tout l’art de C. B. DeMille se trouve dans cet amalgame. Ajoutons à cela, et ce n’est pas négligeable, une restauration de l’image au top !
Edition BQHL www.bqhl.com

Cecil B. DeMille is a conqueror. He has faith in the 7th Art. Hollywood crusader, the director was able to offer the public that epic breath of grandeur that any screen awaits. And not only in the rooms on Saturday evenings dear to our cinephilia. We are in the mid-1930s. The Crusades which nestle between Cleopatra and Une aventure de Buffalo Bill remains an emblematic work. Chivalrous, it will inspire Richard Thorpe and his Ivanhoé, even Les Chevaliers de la Table Ronde by the same Thorpe. Pilié from Hollywood to McCarthyism Cecil B. DeMille will make a specialty: biblical films (for the best known). The Crusades is not the most famous of its filmography. Conqueror, without half measures, but epic at will. It is therefore necessary to have the eyes of the spectators of the thirties to better understand the enthusiasm that this film caused. Driven out of Jerusalem fallen into the hands of Saladin, an old hermit crosses Europe urging the kings to reconquer the city. The skeptical Richard Coeur de Lion then took the head of a crusade. The film made in 1935 is, on the one hand, a Sulpician and exalted imagery, on the other, a double story of amorous strategy (Richard loves the Princess of Navarre, herself desired by Saladin) and political (the monarch English is Philippe Auguste’s rival). The dramaturgy of the film progresses by contradictory impulses. Close to the opera. Intersecting game of the intimate and the monumental, eroticism and mysticism. All of C. B. DeMille’s art is in this amalgam. Add to this, and it is not negligible, a restoration of the image to the top!
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