Mingus Erectus

Mingus Erectus le film d’Amaury Voslion sera présenté en compétition internationale au 38e Festival du Film sur L’art de Montréal.

You have to be listening to make a poem film. Understand open the book / disc that Noël Balen devoted to the jazzman Charles Mingus (Castor Astral editions). It takes listening so that between the words, the foregrounds of Amaury Voslion’s film resonate. Cinema is thus made so that the verb can be image and the plan, a verse. The visual adventure that the director offers us is a beat journey! A road movie that the camera, accomplice of musicians and performers, invites us to follow. We can think of Kerouac but not only. The camera is one with the instruments. Accomplices of a Michel Jonasz, a Dominique Pinon, a Michel Portal and the guests who push the door. A friendly proximity that allows you to breathe music.
The bet was not necessarily won when Amaury Voslion arrived, equipment in hand for the first shooting session. The idea is good, keep a record of the records. It becomes all the more pleasant as the film takes shape and quickly Amaury Voslion knows! What he has in his hands deserves something other than archiving. He then changes his camera and becomes deeply involved. Pen camera, verb in image. Light punctuation, pictorial tracking shot. Amaury Voslion offers black and white the color of jazz. Jazzy film, free film. It is part of the rarity of these underground works which punctuate the artistic insolence dear to Andy Warhol. Let yourself be guided. Cinema is rarely as well « interpreted ».

Il faut avoir l’écoute pour faire un film poème. Comprenez ouvrir le livre/disque que Noël Balen a consacré au jazzman Charles Mingus (éditions Castor Astral). Il faut de l’écoute pour, qu’entre les mots, résonnent les premiers plans du film d’Amaury Voslion. Le cinéma est ainsi fait que le verbe peut être image et le plan, un verset.  L’aventure visuelle que nous propose le réalisateur est un voyage beat ! Un road movie que la caméra, complice des musiciens et interprètes, nous invite  à suivre. On peut penser à Kerouac mais pas seulement. La caméra fait corps avec les instruments. Complices d’un Michel Jonasz, d’un Dominique Pinon, d’un Michel Portal et des invités qui poussent la porte. Une proximité amicale qui permet de respirer la musique.
Le pari n’était pas forcement gagné lorsque Amaury Voslion débarque, matériel au poing pour la première séance de tournage. L’idée est bonne, conserver une trace des enregistrements. Elle devient d’autant plus plaisante qu’au fur et à mesure le film prend corps et rapidement Amaury Voslion sait !  Ce qu’il a entre les mains mérite autre chose qu’un archivage. Il change alors sa caméra d’épaule et s’incruste intimement. Caméra stylo, verbe en image. Ponctuation lumineuse, travelling pictural. Amaury Voslion offre au noir et blanc la couleur du jazz.  Film jazzy, film libre. Il s’inscrit dans la rareté de ces œuvres underground qui ponctuent l’insolence artistique chère à Andy Warhol. Laissez-vous guider. Le cinéma est rarement aussi bien « interprété ».