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Il y a des films que l’on croise et qui font du bien. Particulièrement dans les moments difficiles. Le Grand Bal de Laetitia Carton fait partie de ces pépites qui nous remontent le moral…
L’acte est militant. Filmer un bal, quoi de plus subversif aujourd’hui ? Presque un film de propagande du « monde d’avant ». L’affiche du dernier film de Laetitia Carton symbolise toute la liberté que l’on nous a confisquée. Ce n’est pas rien que de se toucher ! D’ailleurs on ne voit que cela dans Le Grand Bal (2018). Le choix n’est pas un hasard dans notre démarche alors que le second déconfinement sonne à la porte. Le film doit être revu pour comprendre l’importance d’un petit bal perdu que l’on croyait sans importance. Notre regard sera différent de cette première fois où à Gindou (2019), le festival donnait en l’honneur du film et de sa réalisatrice un gigantesque Bal Trac dans le théâtre de verdure. On festoyait et l’on ne se rendait pas compte –comment le pouvait-on – de l’importance de l’autre, de cette apesanteur dans laquelle nous voguions. Que cette normalité à se toucher, à se frôler allait devenir aussi anormale que de se sentir heureux de l’instant présent. La confiscation est d’autant plus violente que nos politiques ne connaissant pas le flou artistique nous ont laissé la pandémie dans un brouillard aussi épais que dans un film de la Hammer. Il y a des documentaires comme ceux de Leatitia Carton que l’on reverra avec une autre approche. On ne peut pas revenir sur l’insouciance du passé. Le monde d’avant ne se conjuguera pas au même temps que le monde d’après. Le Grand Bal est devenu un documentaire de résistance.