tu as dit GROSSE ?

photo : Kelly Jacob

2011,   Nuit #1.  2015, Les êtres chers. 2017 Nelly,  Jeune Juliette est sont dernier long-métrages en date

What are we talking about ? Of this ambient mediocrity which imposes bodily normality to be consistent with friends!
Humiliating humor that glides in all perversity in the conversation between adolescents of the same college! We’re taking the big flu. The good pear, which also has another handicap: that of being at the top of its class. A sad bonhomie which bubbles up at the approach of the college party. Be 14 years old! perhaps the worst of ages. So goes the life of Juliette trapped between an absent but conciliatory father (the honesty of a life can kill ambition) and an idolized mother living in New York. Cold and false feeling, disappointing. Only one big friend Léanne, too tender. In search of female affection, the choice will disturb Juliette at first. Another Juliette relationship: a gifted youngster, also aloof, of whom she is the nanny in her spare time. This is how life goes when the standard is not there. A disparate trio that will fill, by the will of each of the three, the last image of the film. Like a Fordian breath. This is not another movie about teenagers. Jeune Juliette is an adult work, a description with nuances and pictorial touches in its sensitivity. With this film, her fourth, the director Anne Emond, guides us on the steps of tolerance of the other. The diversity could have been different. Identity. It is not so. Complementary is the right word. To discover because it gives fishing. And it’s not the least of its qualities

De quoi parle-t-on ? De cette médiocrité ambiante qui impose la normalité corporelle pour être conforme entre amis !
De l’humour humiliant qui glisse en toute perversité dans la conversation entre adolescents d’un même collège ! On prend la grosse en grippe. La bonne poire qui en plus est dotée d’un autre handicap : celui d’être en tête de sa classe. Une bonhomie triste qui bouillonne à l’approche de la fête du collège. Avoir 14 ans ! peut-être le pire des âges. Ainsi va la vie de Juliette coincée entre un père absent mais conciliant (l’honnêteté d’une vie peut tuer l’ambition) et une mère idolâtrée vivant à New York. Froide et faux sentiment, décevante. Une seule grande copine Léanne, trop tendre. En recherche d’affection féminine, le choix troublera Juliette dans un premier temps. Autre relation de Juliette : un jeune surdoué, lui aussi à l’écart, dont elle est la nounou à ses heures libres. Ainsi va la vie lorsque la norme n’est pas au rendez-vous. Un trio disparate qui remplira, par la volonté de chacun des trois, la dernière image du film. Comme un souffle fordien. Ce n’est pas un film de plus sur les teenagers. Jeune Juliette est une œuvre adulte, une description tout en nuances et touches picturales dans sa sensibilité. Avec ce film, son quatrième, la réalisatrice Anne Emond, nous guide sur les pas de la tolérance de l’autre. La diversité aurait pu être autre. Identitaire. Il n’en est rien. Complémentaire est le mot juste. A découvrir parce qu’il donne la pêche.  Et ce n’est pas la moindre de ses qualités